![]() LUSTUCRU RIZ
Arles, le 18 février 2004
Ns réf. Lg/fd/jp - L. 04/014
Bonjour,
En ce mois de Février 2004, il m'apparaît important de revenir vers chacun de vous afin de vous donner des nouvelles de la situation que connaît le site de LUSTUCRU RIZ Arles. Nous ne ferons pas de réunion plénière en février car le dossier fait toujours l'objet de discussions entre les experts d'assureurs et experts d'assurés, les assureurs et la Société. A partir de ce moment on sent bien qu'il s'agit d'une affaire de "gros sous" à laquelle il est est inutile de mêler de simples salariés qui s'interrogent simplement sur leur avenir. Ces discussions se déroulent de manière amiable et un retour d'information est prévu fin Février, début Mars 2004. Que les discussions soient "aimables" avec les assureurs, nous n'en doutons pas car les actionnaires sont les mêmes. Quand au retour d'information qui aurait pu nous inquiéter, la direction a du juger bon, toujours dans le but de ménager nos petites personnes, de ne rien nous faire savoir, s'appuyant certainement sur le dicton "Pas de nouvelles, bonnes nouvelles". Cela étant, concernant : - Les pertes d'exploitation : Le dossier génère un traitement long et délicat dans la mesure où l'évaluation des pertes déjà occasionnées, associées à leurs prévisions avec intégration de la perte des parts de marché (inconnue à ce jour) et le surcoût de la sous-traitance, alourdissent les délais. Ici c'est magnifique, ils admettent qu'il s'agit d'une solution qui ne pouvait être que temporaire puisque non rentable. En fin de compte cette solution ne pouvait être choisie que dans dans l'optique d'une revente au groupe Ebro Puleva, car elle évitait que les marques ne disparaissent de magasins de grande distribution. Que dire de la promotion actuelle du paquet de riz 5 mn à 1 Euro, si ce n'est qu'elle revient à supplier les consommateurs d'acheter leurs produits pour éviter que le groupe ne devienne invendable. Aux dires de Peudevin la perte des parts de marché s'élève à 10 points. Nous pouvons prédire que cela va continuer.
- L'étude géologique : Celle-ci a été lancée et ses résultats seront connus fin Février 2004. Des prélèvements ont été opérés à 4 mètres de profondeur. Les prélèvements effectués a dix mètres du canal ne pouvaient revéler que la présence d'eau dans le sous sol a un endroit où de toute manière on en trouve en n'importe quelle période de l'année.
- Le paiement des mesures conservatoires , c'est-à-dire la remise en état des installations électriques, les frais de nettoyage, le traitement anti-corrosion, etc... devrait être clôturé dans 15 jours.
Plus globalement, aucune mesure ne peut être prise tant que le dossier n'est pas clos, surtout pour des raisons d'efficacité, sécurité et conditions de travail.
Rappelons que la volonté de la Direction Générale demeure dans le remplacement des machines et silos sinistrés par du matériel neuf. Cette phrase est révélatrice. Si en première lecture, elle peut faire penser que la volonté de la direction est de remettre l'usine en état, avec le recul il s'agit en fait d'augmenter au maximun la facture de la réabilitation. Deux buts : une meilleure indemnisation des assurances et démontrer que la remise en état de l'usine coûterait beaucoup trop cher. Surtout que que l'on sait aujoud'hui que le remplacement des silos est inutile (dixit l'inspecteur de la DRIRE)
Tous ces éléments nous confirment que le délai possible de redémarrage s'inscrit dans la lignée de ce qui a été annoncé lors des précédentes réunions d'information. A ce titre, courant Mars 2004, nous devrions être en mesure d'annoncer un planning et les actions afférentes, y compris les conditions vous concernant en attendant le redémarrage. Encore des promesses de redémarrage, alors que nous sommes pratiquement certains que la décision avait déjà été prise.
Tout sera mis en uvre, comme aujourd'hui, pour que cette situation douloureuse soit la moins pénible pour chacune et chacun d'entre vous. Il est des petites phrases qui peuvent paraître insignifiantes. Ici tout ce qui est écrit est vrai. Si, si. Traduction : Nous allons vous faire un joli plan de licenciement et "comme aujourd'hui", vous resterez a la maison et nous prendrons le pognon.
Par ailleurs, il est à noter que l'usine (sauf le stockage, en cours de branchement) est aujourd'hui alimentée électriquement à 20000 Volts et que nous n'avons plus besoin de groupes électrogènes.
L'équipe affectée à l'extraction du produit stocké dans les silos aura terminé son travail le 20 Février 2004 ; je profite de l'occasion pour leur adresser mes plus vifs remerciements car la tâche n'a pas été aisée. A ce jour, 14 août, il reste 15 silos à vider. Le travail ne reprendras, sous la pression des autorités, qu'au mois de septembre.
L'extraction des semi-finis du conditionnement et silo de gazage devrait se dérouler début mars, après analyse et connaissance de leur destination. Là il faut avouer que c'est notre faute (hou!! les vilains), car si l'on avait pas occupé l'usine, le travail aurait pu être fait. Mais s'ils avaient tenu leur délais (début mars) au lieu d'écrire n'importe quoi pour amuser la galerie, ils auraient pu le faire. Mais on ne se plaint pas car tout ce riz là est dans des silos étanches et le riz en vrac n'a pas de date de péremption, contrairement a ce qu'impose la loi pour le riz en paquet.
Concernant l'avenir, et dans l'optique de reprendre les essais sur le riz étuvé, et afin de se tenir prêts lors du redémarrage, l'équipement SPIRAJOULE va être rendu et réinstallé dans les locaux de la société d'engineering qui nous aide dans le domaine. Il est important que nous ayons la solution adéquate pour produire tous les étuvés afin d'assurer la qualité que méritent nos marques. Les 5 et 10 mn sont désormais produits dans d'autres sites et ce depuis le mois d'avril. Pour un équipement d'essai qui en était a ses débuts, la réalisation d'une unité industrielle a vraiment été rapide. Quel magnifique exemple d'adaptation.
Enfin, d'un point de vue exclusivement social, le Comité Central d'entreprise de PANZANI a organisé, dans le cadre d'un élan de générosité de l'ensemble des salariés du groupe (toutes catégories d'emploi confondues), une collecte de fonds dont le montant représente 13.915,18 Euros . Celle-ci a été remise officiellement à notre comité d'établissement par le secrétaire du Comité Central d'Entreprise le 18 Février 2004. Les modalités de distribution seront connues sous peu et les élus vous tiendront informés.
Afin de conclure, je tiens à re-souligner l'engagement de tous les protagonistes chargés du dossier d'Arles (la Direction Générale PANZANI, le Comité de Direction de l'usine, le personnel élu de l'usine), et vous donne rendez-vous en Mars pour des nouvelles et un plan d'action concret. Tout le monde sait aujourd'hui en quoi consistait "un plan d'action concret".
Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en l'expression de mes sentiments distingués.
Laurent GANDOUIN Directeur d'Usine
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