Syndicat CGT Le secrétaitre général |
Montreuil, le 27 août 2004 |
Cher Camarade, |
Serge BONUTTI Secrétaire du Syndicat CGT LUSTUCRU |
Comme tu l'imagines, je me suis tenu régulièrement informé des conditions dans lesquelles se prolonge votre conflit avec le groupe PANZANI qui a décidé, sans motif crédible, de fermer l'usine d'Arles. Hier encore, Mireille CHESSA, secrétaire générale de l'Union départementale des Bouches-du-P-Rhône et Maurad RABHI, secrétaire confédéral qui vous a accompagnés lors de l'audience à Bercy, m'ont fait part des derniers développements et des conditions de la poursuite de l'action pleinement justifiée que vous menez. J'aurais aimé, par une présence symbolique à vos coté, vous renouveler la solidarité pleine et entière de toute la CGT dans vos démarches. Malheureusement, les impératifs nombreux et incontournables liés à la rentrée sociale m'empêchent de faire ce déplacement dans l'immédiat. C'est la raison qui me conduit, par ces quelques mots et par ton intermédiaire, à manifester mon soutien à la dénonciation de l'attitude du groupe PANZANI qui, vous l'avez parfaitement démontré, a fait le choix d'une opération financière juteuse sur le dos des salariés et de la population d'Arles. Je veux aussi saluer votre travail d'analyse et d'expertise, qui rend crédible le maintien de la production, des emplois et de l'activité sur le site. Les soutiens que vous avez d'ores et déjà obtenus parmi la population et les élus sont autant de points d'appui utiles pour la période à venir. Votre mobilisation, bien que spécifique, se situe dans un contexte où de nombreux groupes multiplient les opérations scandaleuses de chantage à l'emploi dans le seul but de maximiser leur rentabilité financière. Ils ne peuvent trouver aujourd'hui qu'encouragement, voire complaisance, dans l'attitude d'un gouvernement particulièrement bien disposé, face à leur attitude. Ainsi, puisque je conduirai la délégation de la CGT auprès du Ministre du Travail, lundi 30 septembre, je compte évoquer votre situation parmi bien d'autres. Je me saisirai également des occasions qui se présenteront dans les prochains jours pour relayer auprès des médias nationaux les revendications portées par le syndicat et les salariés de l'usine. Enfin, je ne saurais trop vous conseiller, compte tenu de nos expériences dans la tenue de telles mobilisations, de veiller à l'unité des salariés dans la poursuite du mouvement et des décisions que vous êtes amenés à prendre. C'est un gage pour la réussite et l'efficacité de la lutte. Dans l'attente de se rencontrer, Je t'adresse, ainsi qu'à l'ensemble des camarades, mes sentiments solidaires et fraternels.
Bernard THIBAULT Secrétaire général CGT |