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8 - Rebondissement .... - 25 juin 2004 : La réponse officielle du ministre n'est pas encore connue. Par contre nous apprenons lors d'une conversation téléphonique avec M. Laval les éléments suivants : Bilan : Panzani refuse toujours la reprise d'activité du site d'Arles. Panzani renonce au 15.5 millions d'Euros qu'il devait toucher des assurances. Panzani renonce a récupérer les locaux du site d'Arles. Par contre ils veulent récupérer les machines. Les informations ci-dessus sont données à titre d'infos, mais n'ont aucune valeur officielle et sont suceptibles d'évoluer. En première analyse, pour l'instant le but premier étant toujours la réhabilitation du site, notre position sera réafirmé au ministre lors de sa réponse officielle Deuxième point : que Panzani laisse les 15.5 millions d'Euros est simplement le comportement d'un voleur qui, pris la main dans le sac, ne peut que laisser son butin sur place. Certains pourront penser que cette somme importante vas permettre aux salariés de s'en sortir. Totalement faux, car pour l'instant nous ne savons pas comment cette somme vas être utilisée, ni quel projet elle pourrait éventuellement financer. Panzani accepte d'abandonner les locaux du site, sans le matériel qu'ils comptent récupérer (pour en faire quoi, puisque d'après le rapport de leurs experts les machines sont inutilisables entre 75 et 100 %. Peut-être pour faire un musée !!). Sur ce point là nous ne sommes pas du tout d'accord, mais nous y reviendrons plus tard.
- 26 juin 2004 : La direction fonctionne comme l'OM, "Droit au but". Le secrétaire du CE reçoit un courrier invitant les représentants du personnel le 9 juillet à la deuxième réunion concernant le livre 3 du plan de licenciement. Je rappelle pour ceux qui n'aurait pas suivi, que lors de la dernière réunion, le livre 4 n'a même pas été clos, puisque beaucoup de questions sont sans réponse. La direction avance comme un rouleau compresseur et croit pouvoir tout écraser sur son passage. Nous allons nous charger, par l'intermédiaire de notre avocat, de leur raffraichir les idées.
Programme de la semaine à venir : Mis à part la journée du 29 juin qui sera chargée (action le matin, assemblée générale du personnel à 14 h à l'usine et débat public le soir à partir de 18 h), une autre journée forte se prépare le samedi 3 juillet 2004. En effet un journée "portes ouvertes" sera organisée ce jour là sur le site de l'usine d'Arles entre 9 h et 16 h. Des personnalités importantes seront là et toutes personne désireuse d'en savoir plus est conviée à cette journée.
- 29 juin 2004 : A 7 h rendez-vous devant l'UL CGT à Arles où nous retrouvons d'autres camarades de l'UL de Port Saint Louis, de Fos, de Port de Bouc, de Martigues, de Salon, d'Istres etc.... Nous partons en direction de la permanence de Roland Chassain, député UMP. L'action est symbolique, puisqu'un mur en parpaings est élevé devant la porte de la permanence. Ce mur est ensuite recouvert d'affiches pour la défense de la Sécu. La même action se déroule simultanément à Gardane, devant la porte de la permanence UMP. De même la permanence de Renaud Muselier est également murée à Marseille. Pourquoi cette action ? Ces députés sont à Paris en ce moment en train de voter l'augmentation du forfait hospitalier, 1 Euro de plus par consultation médicale, impossibilité d'aller voir un spécialiste directement, il faudra d'abord passer par votre médecin. Ces députés pourtant minoritaires, prépare pour septembre, une véritable casse de la protection sociale. Slogan du jour "Sécu, Emplois, Lustucru, on continu" (voir photos)
Une assemblée générale du personnel se tient à 14 h dans la cour de l'usine, durant laquelle nos délégués réaffirme la nécessité d'une réponse personnelle de Nicolas Sarkosy et sans laquelle tous les bruits de couloirs qui se propagent dans la presse ne peuvent être raisonnablement pris en compte.
A 18 h, sur la Place de la République à Arles, le débat public se révèle très intéressant. D'un part la participation de + de 200 personnes (ce qui compte tenu de l'heure, de la période de l'année, et de ce type de réunion est très satisfaisant). Les échanges fonctionnent bien et montre l'attachement des personnes à ce problème d'emploi et de délocalisation. (voir photos)
- 30 juin 2004 : Nous affichons dans toute la ville l'invitation à la journée portes ouvertes sur le site de l'usine, le samedi 3 juillet entre 9 h et 15 h. Le soir à 18 h 30, cours de l'archevèché, Michel Vauzelle et Hervé Schiavetti sont présent lorsque le comité des fêtes de la ville d'Arles, nous remet en solidarité avec notre lutte et aussi pour nous changer les idées, 300 invitations pour le spectacle de Jérôme Savary : la comédie musicale "Zazou" qui sera joué au théâtre antique samedi 3 juillet à 21 h 45. (voir photos) Nous sommes très émus de cette marque de sympathie qui nous touche beaucoup.
- 01 juillet 2004 : Comme il ne nous a pas été possible de distribuer les tracts sur le marché mercredi, nous assurons la distribution au rond point de Pont de Crau. Comme d'habitude l'accueil est chaleureux et en moins d'une heure la totalité des tracts sont distribués. (voir photos) Vers les 13 h nous avons la visite de FR3 qui vient aux nouvelles à cause de tous les bruits qui circulent. Réponse leur est faite que tant qu'aucune réponse officielle émanant du ministre en personne, il n'est pas question que nous avancions d'un pouce vers la précipitation de la direction à en terminer. (voir photos) De toute manière, la réunion de CE avec les comiques (Detalle et Peudevin) ne nous intéressent plus car ce ne sont que des marionnettes et nous en avons assez de discuter avec des intermédiaires. L'affaire est trop sérieuse pour être traité par des menteurs professionnels.
- 02 juillet 2004 : Aujourd'hui nouvelle réunion du CE avec les protagonistes habituels. Lorsque nos représentants leur demande de répondre aux questions posées par écrit lors de la dernière réunion, ceux-ci répondent qu'ils vont répondre comme ça, verbalement. Vous imaginez quelle valeur peut être donnée aux paroles des deux accolites. Donc après une suspension de scéance, une résolution leur est présentée, leur demandant une réponse formelle, nous permettant d'étudier leurs réponses avant de nous engager. Bien sur la direction a saisi le Tribunal de Grande Instance de Tarascon et nous devons passer en jugement le mardi 6 juillet à 9 heures, car bien sur ils commencent à trouver insupportable ces salariés qui s'accrochent. C'est vrai que nous n'avons qu'été noyé dans nos foyers, nous n'avons mijoté que quatre mois en espérant la réouverture, la direction nous a menti a toutes les occasions qui se présentait et il est donc tout à fait normal que se soit nous qui passions au tribunal, non ?
- 3 juillet 2004 : De bonne heure une balayeuse municipale est venue "dépoussiérer" le circuit qui sera emprunté par les visiteurs de cette journée portes ouvertes. Dès 9 h 30 les premiers participants arrivent et un peu plus tard c'est la délégation des Nestlé qui se joignent à nous. Les visiteurs, par groupe de 10 à 15 personnes, encadrés de 2 guides, commencent la visite. Le circuit passe par la cartonnerie, complètement vide aujourd'hui, puis pénètre dans le conditionnement (mise en paquet du riz). Petit coup d'oeil sur sur le dépôt (immense stockage des palettes prêtes à être livrées aux clients), puis le circuit ressort vers l'atelier de fabrication du riz 5 minutes et retour vers la rizerie proprement dite (atelier d'usinage du riz brut). Ce bâtiment se trouve 1 mètre 80 plus haut que le reste de l'usine, dont c'est tout juste si 10 à 15 cm d'eau ont pénétrés dans le bâtiment. De plus au rez-de-chaussée il n'y a aucune machine importante à même le sol. C'est pourquoi nous avons proposé au visiteurs très intéressés de voir une rizerie en fonctionnement. Nous n'avons pas tout mis en marche, car le bruit n'aurai pas permis d'entendre les explications. Je laisse imaginer l'étonnement des visiteurs qui s'attendait à trouver une usine ravagé par les eaux. Nous n'avons pas omis de dire, car il faut être impartial, que la partie stockage matières première est très abîmée. Bien sûr nous avons souligné l'attitude irresponsable de nos dirigeants, qui malgré l'obligation qui leur a été faite de nettoyer les lieux, laisse les silos avec la matière première en décomposition, ce qui pourrait à terme poser un problème sanitaire. C'est ainsi plusieurs centaines de personnes qui passent dans les bâtiments et ressortent toutes avec le même sentiment : les dégâts sont loin d'être ceux que tous s'attendaient à trouver. (voir photos)
A 21 h 45, nous nous rendons au théâtre antique où est donné le spectacle de Jérôme Savary "Zazou". Nous avons été invité par le Comité des Fêtes et nous passons une excellente soirée de détente. (voir photos)
En images, l'avancement des travaux de protection de l'usine et des quartiers nord.
- 6 juillet 2004 : Le secrétaire du CE, en tant que représentant du personnel, est convoqué au tribunal de grande instance de Tarascon. Les salariés accompagnent celui-ci et le tribunal est comble. Il y en a même qui sont resté dehors. La direction estimant par l'intermédiaire de son avocat que malgré les "efforts" de conciliation qu'elle avait consenti, il y avait blocage de la procédure légale de cessation d'activité. Du coté des salariés, Maître Amine Guenim, a démontré que le blocage n'était pas du coté des représentants du personnel, puisque ceux-ci ont même fait des courriers a la direction pour fixer des dates de réunion. La demande du secrétaire du CE portait seulement sur un report de date d'une semaine dans l'attente d'une réponse de Nicolas Sarkozy (qui n'a toujours pas donné de réponse officielle à ce jour). Ce qui est grave c'est que la direction a saisi le tribunal pour qu'il statue sur le fait que la prochaine réunion qui se tiendra soit la deuxième du livre 3. Qu'est ce que cela signifie. Si l'on considère que la première réunion s'est tenu, cela prive les salariés entre autre de faire appel a un expert pour pouvoir étudier le dossier. De toute façon, les 20 questions relatives au livre 4 n'ont toujours pas eu de réponse.
- 8 juillet 2004 : Nous nous rendons comme nous l'avions annoncé, haut et fort, à Marseille pour l'inauguration de l'agence départementale de la BNP PARIBAS. C'est la même que nous avions visité le 24 mai. Cette fois-ci, un accueil d'habitude réservé au célébrités nous est réservé. Avenue de Dunkerque complètement coupée a la circulation pour que nous puissions nous installer sans danger de nous faire écraser. Cordon de CRS en grande tenue pour nous protéger d'éventuels agresseurs. Quelqu'un me dit que c'est pour protéger les invités de la réception organisée par BNP PARIBAS, ah bon ! pourtant tout le monde sait maintenant que nous ne sommes ni des casseurs, ni des voyous. Dans cette société, où on légalise l'illégal, les rôles sont inversés, et on protège les bandits, les tueurs d'emplois et indirectement de personnes et on met au ban des accusés les honnêtes gens qui veulent seulement vivre dignement. (voir photos) Nous troublons pendant une heure la digestion de ces honnêtes gens, après quoi, nous quittons cette sympathique soirée, quoique nous regrettions un peu le manque d'ambiance, car lorsque nous avons chanté : (Sur l'air de : en passant par la Lorraine avec tes sabots) Mettre les gens au chômage, oh que c'est pas beau, Mettre les gens au chômage, oh que c'est pas beau, Quand de tristes personnages se partage le fromage, oh, oh, oh, oh que c'est pas beau. ils n'ont pas repris en coeur avec nous. C'est gens ne savent vraiment pas s'amuser.
Ecouter le son : Pas_beau.aif (nécessite QuickTime)
Depuis quelques jours, nous représentants multiplient les rencontres avec le Sous-Préfet, le Préfet, Mr Corniquet etc... Des pistes pour une reprise d'activité sont en cours mais nous ne pouvons en dire plus pour l'instant, tout ceci n'ayant rien d'officiel. D'un autre coté, nous demandons à la direction de tenir leurs obligations en termes de tenue de réunion, notamment des délégués du personnel, voilà 6 mois qu'il ne s'en est tenu aucune, et de négociations collectives que nous aurions du avoir au mois d'avril. Donc nous leur demandons de respecter la légalité et de tenir leurs engagements. Et a partir du moment ou il ne le font pas c'est nous qui allons les mettre au TGI.
- 9 juillet 2004 : Nous reprenons nos campagnes de banderoles géantes en ville. Nous en profitons pour remettre celle qui se trouvait sur la voie rapide "LUSTUCRU ARLES VIVRA". En effet la DDE est venu nous voir voilà une semaine environ pour nous demander de la retirer pour des raisons de sécurité. (voir photos)
- 10 juillet 2004 : Nous recevons de la part de notre direction un nouveau courrier comme elle seule en a le secret : Après avoir résumé la situation, ils disent : nous aussi on est allé voir Sarkosy, nananère, nananère... La direction dit : les 11.5 millions d'euros serviront a payer les salariés qui se branlent les couilles et nous permettrons de leur faire un plan de licenciement tout joli sans que ça nous coûte un rond. Mais comme ce n'est pas suffisant, ils demandent une exonération de taxe sur la plus value (3.8 millions d'euros) pour aider a réactiver le bassin d'emploi sur Arles. Nous adorons leurs formules : le bassin d'emploi, joli terme pour une zone qui a été inondée. Mais trêve de plaisanteries, cela signifie qu'ils sont allés pleurer au gouvernement pour que l'état, c'est à dire tous les Français et donc les salariés de Lustucru Riz financent eux mêmes leur licenciement !!! C'est vrai qu'ils mériteraient des baffes, mais on ne vas tout de même pas aller se salir les mains. Et puis ils n'attendent que ça, alors nous n'allons pas leur faire ce plaisir. Nous pensons que s'ils n'y prennent pas garde, ils vont finir par être imposés sur les bénéfices qu'ils vont faire au passage. Alors Peudevin fait gaffe de ne pas faire des conneries comme à ton habitude et profites-en pour dire à Callejon (coucou Guy, on t'énèrve pas vrai) que ce n'est pas la peine qu'il nous envoie des personnes extérieures pour essayer de pénétrer dans l'usine. Ah, c'est vrai, nous avions oublié de vous raconter la dernière. Un représentant de France Riz - Unité Arlésienne qui fabrique du riz étuvé - se pointe comme une fleur à l'usine pour demander s'il peut "comme il pratiquait d'habitude" se dépanner en "empruntant" une pièce dont il a besoin. Déjà ce garçon est fort bien renseigné, car pour quelqu'un qui ne s'est jamais préoccupé de savoir ce que nous devenions, il sait par l'opération du St Esprit que la pièce dont il a besoin ne fait pas parti du matériel sinistré à "100% selon les dires de la direction". Vous vous doutez bien que le brave homme repart comme il était venu et pourra donc faire son rapport, a savoir que même en essayant de la "jouer fine" rien ne sortira de l'usine. A bon entendeur salut. ![]() |
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