Déclaration Nestlé du 10 novembre 2004

Index pièces jointes - En savoir plus...

 

DECLARATION DE L'INTERSYNDICALE

C.G.T - U.G.I.C.T/C.G.T - C.F.E/C.G.C

 

NESTLE France Saint-Menet

Marseille

 

Le 10 novembre 2004

Aprés la table ronde en Préfecture des Bouches-du-Rhône du 8 novembre, initiée par les salariés de l'usine NESTLE de Marseille et relayées par leurs organisations syndicales,

L'intersyndicale de l'usine NESTLE de Marseille réaffirme sa position, contre la fermeture du site et, va poursuivre dans l'unité, son action dans ce sens.

Elle tient à préciser certains points et développer les raisons fondamentales qui fondent sa conviction que cette usine a de l'avenir !

D'abord, l'intersyndicale ne désespère pas de convaincre Nestlé, qu'il est possible de maintenir et développer une activité industrielle dans le cadre du groupe Nestlé.

Aucun élément économique et de rentabilité avancé par la Direction Générale du groupe ne condamne ce site.

La surcapacité industrielle ne découle que d'un fait : "La délocalisation de volumes de production, que l'usine est en capacité d'assumer" !

D'autre part, Nestlé à la puissance financière et commerciale de satisfaire à ce besoin d'accroître les volumes, si elle en prend la décision.

Il est même possible que Nestlé réoriente ses choix, en terme de produits à fabriquer, permettant à notre usine de se spécialiser, voire à changer ses productions (par exemple, développement de produits hard discount).

Lors de la table ronde, tous les élus et représentants des collectivités territoriales et M. Le Préfet représentant le Gouvernement, ont convenu que d'autres solutions peuvent aboutir, si Nestlé ne s'en tient pas à sa seule issue de cessation.

Il faut préciser que l'intersyndicale ne se contente pas de s'opposer à la fermeture, elle souhaite que soit sérieusement étudiées, plusieurs solutions et fait des propositions, pour maintenir notre établissement :

 

Premier point :

. Une solution alternative, dans le cadre du groupe Nestlé,

 

Second point :

. Un repreneur, avec ou sans partenariat.

 

Nestlé n'a qu'un argument, la surcapacité Européenne de production !

Alors, ne faut-il pas adapter le site dans le cadre d'une nouvelle configuration correspondant aux besoins du groupe Nestlé !

Si Nestlé s'obstine à se désengager de notre usine, sur la base d'une réorganisation politique et stratégique Mondiale, sans justifier de raisons économiques, comme c'est le cas avec ce dossier, Nestlé doit assumer sa responsabilité économique et sociale, pour trouver un repreneur.

A ce sujet, tous les acteurs économiques, sociaux et politiques, ont souhaité, comme l'a exprimé M. Le Préfet, que Nestlé utilise sa puissance financière et son pouvoir commercial, afin de rechercher en France, en Europe et au-delà, un repreneur potentiel.

A noter que le seul argument que Nestlé avance, contre toute idée de repreneur, ce n'est pas la rentabilité du site, c'est que ce dernier étant rentable, il risque d'exacerber la concurrence contre ses intérêts, ce qui est plus qu'insuffisant comme raison.

Nous citons : "Céder l'usine (c'est-à-dire, ses équipements et le savoir-faire de ses salariés) permettrait à l'acquéreur de faire exactement les mêmes produits, sans avoir à en supporter les frais de développement et les investissements".

Par contre, Nestlé sans céder ses technologies et ses brevets, pourrait travailler la piste du partenariat, mais s'y refuse.

Plus surprenant encore, Nestlé est disposé à dépenser des sommes astronomiques, pour financer un plan dit "social" et à injecter des millions d'euros, afin de participer à la reconversion du site en zone d'activité industrielle et commerciale et, financer 300 emplois qui ne seraient pas réservés au personnel de l'usine, avec des salaires de bas niveaux et des emplois précaires.

Dans le même temps, Nestlé refuse d'y consacrer les moyens identiques pour la relance de l'activité et des productions et, maintenir tout ou partie de ses 427 salariés.

A ce jour, notre site industriel continue à produire et continuera à alimenter, dans les prochains mois de l'année 2005, le marché Français en particulier.

Le personnel, mobilisé au côté de ses élus et organisations syndicales, ne désespère pas que Nestlé évolue positivement sur ce dossier.

L'intersyndicale C.G.T - U.G.I.C.T/C.G.T - C.F.E/C.G.C, appelle solennellement Nestlé à réorienter sa position.

Tout autant, solennellement, elle appelle Monsieur le Préfet, Messieurs les présidents de la région PACA et du Département des Bouches-du-Rhône, Monsieur le Sénateur Maire de Marseille, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, Députés et Maires de notre Département, à se mobiliser et à intervenir, sur la base de cette déclaration.

L'INTERSYNDICALE

Index pièces jointes - En savoir plus... - Haut de page

annuaire