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12 - Nous ne lâcherons rien !!!!! - 28 septembre 2004 : Retardée d'une journée à cause de nos camarades du Parc de Camargue en lutte pour la sauvegarde de leurs 37 emplois, la rencontre programmée avec le Prêfet lundi à 16 heures, se tient finalement ce matin à 11 heures à la Sous-Préfecture. Cette première rencontre réuni comme principaux protagonistes : Les représentants syndicaux Le Préfet, Christian Frémont Le président de Région, Michel Vauzelle Le Maire d'Arles, Hervé Schiavetti Le Directeur adjoint départemental de l'emploi et de la formation professionnelle, M. Corniquet Cette réunion aboutie à la prise en compte de ce que nous demandions depuis le début : étude de la réactivation du site dans la filière rizicole.
Extrait des propos de M. Frémont : "Il faut créer un projet industriel. Les salariés demandent que l'on étudie en premier lieu une réindustrialisation dans la filière riz. On vas étudier de manière approfondie, de manière sérieuse, avec les services de la direction de l'agriculture, qui sont des techniciens, avec les salariés, avec les collectivités territoriales, les moyens de repartir, les moyens financiers, les moyens matériels, on vas faire des études de marché, on va voir si la filière est jouable ou pas. Si elle est jouable, on la joue, à fond, si elle ne l'est pas, on le reconnaît aussi et on décide autre chose et on repart sur une autre base, mais on repart, c'est à dire on s'arrête pas on baisse pas les bras. De toute façon on ne s'arrêtera que lorsque tout le monde aura retrouvé un emploi." "Dans la pratique vas commencer a partir de demain, une discussion entre les salariés, l'entreprise et la direction du travail, pour négocier les chiffres du plan social, pour négocier l'argent. C'est un point très important pour la suite parce que plus il y aura de moyens plus se sera facile de repartir sur d'autres bases." "Les salariés de Lustucru avaient de vrais emplois, il faut qu'on leur redonne de vrais emplois." "Je disais que j'avais reçu instruction de M. Sarkosy de faire respecter l'engagement qu'il avait pris, respecter également les engagements qu'avaient pris les dirigeants de l'entreprise Panzani." "Maintenant on va être devant une sorte d'épreuve de vérité. Lustucru ce n'est pas l'affaire uniquement des salariés de Lustucru, ce n'est pas l'affaire uniquement du président du conseil régional, du préfet, ou du maire d'Arles, c'est l'affaire de tout le monde. Une usine qui ferme se sont des commerces qui périclitent, des écoles qui ferment, des fonctionnaires qui disparaîssent, c'est l'affaire de tout le monde. Ce qui veut dire que dans cette phase de dynamisation nous aurons besoin de tous le monde, (....) en particulier nous aurons besoin de la grande distribution et nous aurons besoin d'un certain nombre d'acteurs économiques sans lesquels rien ne sera possible."
Extrait des propos de M. Vauzelle : "La Région, si chacun en est d'accord, et M. le Préfet a dit qu'il était d'accord pour que l'état y participe, la Région va organiser des Etats généraux du riz, de façon a ce que nous rassemblions tous les acteurs de la filière riz, et puisque la filière riz se situe en France, ici en Camargue, l'affaire est aisée." "Voila comment on peut sauver l'emploi en faisant un aménagement du territoire intelligent et non pas abérant qui retire sur Arles, ce qui est produit à Arles."
Extrait des propos de M. Schiavetti : "Il faudra toujours être dans un principe à la fois d'honnêteté et de réalité qui nous guide aujourd'hui et qui mets les collectivités publiques face à un certain nombre de groupes dont le libéralisme éclatent les solidarités sociales, éclatent le solidarités humaines et parfois, y compris les pouvoirs publics, sont en difficulté pour contrecarrer ces logiques là. Je pense que nous jouons notre rôle de responsable politique, ou administratif, lorsque nous venons pour essayer d'apporter les moyens des pouvoirs publics pour contrecarrer ces logiques là. En tout cas vous pourrez compter sur la collectivité territoriale et sur la ville d'Arles, pour être pleinement aux cotés du département, de la région et de l'état dans ce dossier, avec la dimension humaine particulière qu'il a et que nous n'oublirons pas et que nous avons encore évoqué ce matin; ce qui s'est passé à ce moment là et en prenant prétexte d'inondations, a blessé, a outragé, tous ceux qui travaillent sur ce territoire, tout le monde en est parfaitement conscient aujourd'hui." A noter que le député Chassain était présent lors des débats, mais que la seule intervention dont il a été capable, a eu lieu lors de son arrivée devant la sous préfecture. Prenant à parti l'un d'entre nous qui filmait, il n'a rien trouvé de mieux à dire qu'il allait nous envoyer la police. Complètement ridicule.
- 29 septembre 2004 : Rencontre ce jour à 14 h avec le Directeur adjoint départemental de l'emploi et de la formation professionnelle, M. Corniquet. Il s'agissait pour les délégués du personnel de pouvoir exposer les contre-propositions que ceux-ci devaient présenter à la direction si celle-ci n'avait pas été aussi dure d'oreille. Le travail de M. Corniquet consiste à amener la direction à négocier un plan de licenciement qui soit à la hauteur du préjudice subit par les salariés. Le plus gros préjudice étant la perte d'emploi, il faut que Panzani s'implique au maximum en vue du redemarrage du site. Il reste bien précisé que l'occupation du site est une condition impérative. De toute manière, et nous l'avons déjà dit souvent, nous ne voyons pas pourquoi la direction pourrait être intéressé par le parc à ferraille que représente les machines de production puisque la totalité de l'usine a été sinistrée entre 75 et 100 %... Ah oui, au fait, on a oublié de vous parler des lettres recommandés que nous commençons à recevoir depuis le 28. Comme nous n'avons pas tenu compte du courrier précédent qui nous demandait de choisir un poste de reclassement dans le groupe, cette fois-ci la direction nous envoie ce que l'on appelle une OFR (offre ferme de reclassement), autrement dit il s'agit de notre dernière chance avant le licenciement. C'est vrai que la direction vas peut-être finir par nous avoir, car a force de nous faire mourir de rire avec ses postes à la mord moi le n... pardon l'il, il se pourrait que quelques uns d'entres nous fasse pipi à la culotte. En tout cas nous passons de merveilleuses journées à comparer nos "futurs-postes-à-l'autre-bout-de-la-France". Et dire que c'est le 11 octobre qu'on vas être licencié; qu'est ce qu'on peut trembler de trouille. Non c'est pas la trouille ? C'est que l'automne est là et qu'i l fait un peu plus frais le soir. Sans déconner on en a vraiment rien a faire de leur procédure et si nous évoquons ici cette échéance, la plupart d'entre nous ne connaissent même pas cette date tant nous faisons peu de cas de toute annonce de Panzani.
- 30 septembre 2004 : Notre direction se distingue encore par sa finesse et sa diplomatie désormais légendaire. En effet pour accéder à la cellule de reclassement , il faut désormais franchir plusieurs barrages successifs. En premier un vigile à la stature imposante accompagné d'un molosse. Puis un second vigile à l'intérieur du bâtiment, encore plus imposant que le premier vous accompagne. C'est vrai qu'il s'agit du genre de mesure qui facilite les échanges. Même les personnes qui pourraient être intéressées par les postes proposés auront beaucoup de mal, si elles ne reconcent pas avant, à discuter de manière sereine. (voir photos) Que craignent-ils donc, depuis 6 mois personne ne les a touché. Mais c'est peut-être ce qu'ils recherchent, car comment se sortir de cette situation où les affrontements n'ont toujours été que verbaux ? En provoquant et en essayant de faire perdre patience aux salariés de facon a pouvoir enfin nous attaquer sur le terrain où ils voudraient bien nous amener.
- 4 octobre 2004 : Des intervenants extérieurs nous contactent en ce moment pour nous soumettre des projets. Pas de commentaires pour l'instant car il est trop tôt pour parler de ces éventuelles solutions. Programme de la semaine : Mercredi 6/10 : A partir d'aujourd'hui une équipe de FR3 vient sur le site pour nous suivre jusqu'à vendredi lors de la manifestation à Paris. Jeudi 7/10 : Nous passons à 10 heures 30 au Tribunal de Grande Instance de Tarascon suite à l'assignation que nous avons déposé en vue de casser le plan de licenciement. Vendredi 8/10 : Nous montons à Paris pour manifester devant le Ministère à Bercy. Nous sommes accompagnés par beaucoup d'entreprises de la France entière. Il s'agit d'être reçu par Nicolas sarkosy pour lui rappeler ses prises de position au sujet de l'emploi dans notre pays.
- 7 octobre 2004 : Au TGI de Tarascon où nous sommes reçu aujourd'hui, l'ambiance est de plus en plus pesante pour les représentants de la direction. En effet après avoir écouté le réquisitoire de Me Amine Ghénim, notre avocat, l'avocat de la partie adverses se lance dans des explications approximatives pour justifier le fait que Panzani offrait un plan de licenciement exemplaire. Le délibéré est annoncé par le président du tribunal pour le 28 octobre. Donc, si tout se déroule comme le prévoit la direction nous recevrons notre lettre de licenciement le 11 octobre. Il est a noter que parallèlement la haute direction doit se réunir le même jour avec les pouvoirs publics pour rediscuter le plan de sauvegarde de l'emploi car celui-ci, comme l'a dit le préfet, est inacceptable. Cela fait parti des incohérence du patronat, qui sachant très bien qu'il ne pourront en rester là au niveau de la réparation du préjudice, continue aveuglément une procédure contradictoire contraire à toute volonté de négociation. De toute manière, il faut bien que la direction sache, et il ne s'agit pas d'une bravade, que quelle que soit la suite des événements, nous resterons fermes et déterminés sur l'objectif qui est de retrouver de l'emploi industriel sur le site. Il faut que ça rentre dans le crâne de tous et toutes. Bon on vas aller se coucher pour partir à Paris, demain matin à 4 h 30, pour la manifestation, Bonne nuit .... ![]() |
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