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Le conflit pas à pas ...

18 - Opération Vérité  

- 8 mars 2005 : Pour ce débat public, organisé à l'initiative du "Collectif de lutte", qui doit permettre de faire le point sur les accusations du préfet concernant la viabilité de la SCOP, les grands absents sont le préfet lui-même et comme à son habitude depuis le début de ce conflit Rolland Chassain, député UMP de la 16 ème circonscription.

Le préfet était toutefois représenté par le sous-préfet, ce qui permit un débat contradictoire intéressant.

Etaient présents : le président de la CCI, le sous-préfet, Serge Bonutti (délégué CGT), Serge Staquet (UD CGT), Henri Lelarge (expert porteur du projet), Michel Vauzelle (Président de Région), Hervé Schiavetti (Maire d'Arles). (voir photos)

Le débat a porté sur les 4 points énoncés par le préfet :

Pas d'approvisionnement.

Pas de débouchés.

Pas de machines.

Pas d'argent.

 

Il faut souligner que le préfet ne fait que donner son avis sur le projet, comme nous dit le sous-préfet "Si vous voulez le faire quand même, faites le !!"

 

Pour l'approvisionnement :

- Le sous-préfet fait référence aux contacts qu'il a pris avec les riziculteurs et Delta Ceréales qui lui ont affirmé que tous les contrats étaient passés pour cette année et qu'il n'y avait plus de riz Camarguais pour la SCOP.

- Henri Lelarge répond que s'il est normal que les contrats soient passés pour cette année, de nouvelles négociations avaient lieu pour chaque campagne et que pour la prochaine saison la SCOP serait en mesure d'acheter du riz. Mais pour combler le manque de cette année, 350 000 tonnes de surproduction de riz européen vont être mises sur le marché, et pourront donc permettre le démarrage puisque seulement une consommation de 37 000 tonnes annuelles devraient être absorbées par la SCOP.

Le sous-préfet vas de renseigner sur ces quantités dont il n'a pas connaissance.

 

Pour les débouchés :

- Le sous-préfet produit deux lettres : une de Panzani (20 décembre) et l'autre (17 décembre) de Soufflet Alimentaire (partenaire de Delta Céréales et qui devait faire conditionner son riz étuvé par la SCOP).

Les deux lettres indiquent clairement que les deux industriels n'envisagent pas de faire travailler leur riz par la coopérative.

Pour les Marques distributeur et le Hard Discount, le sous-préfet émet des doutes sur notre capacité à pénétrer ce marché où la concurrence est acharnée.

Sur la restauration hors foyer (RHF), il dit également que lors des appels d'offres que nous ne somme pas sûrs de remporter le marché.

- Henri Lelarge répond que les contacts qu'il a pu avoir avec Soufflet Alimentaire allaient dans le sens d'une coopération et qu'il est surpris de ce revirement. Pour Panzani, les tonnages prévus a leur titre ne sont pas indispensables à l'équilibre de la coopérative.

De toute façon son argument est que les calculs de prix de revient du riz emballé étaient de 9 à 12 % moins cher que la concurrence et qu'en toute logique il ne voit pas comment sur un marché économique les acheteurs ne se tourneraient pas vers la SCOP. Autre argument, les centrales d'achat contactées sont toutes prêtes à travailler avec l'usine d'Arles dont le savoir faire est reconnu depuis des années.

 

Pas de machines :

- Le sous-préfet dit que l'accord avec Panzani ne porte que sur le terrain et les immeubles et qu'il n'est pas inconcevable que ceux-ci veuillent récupérer les machines.

- La salle lui répond que c'est incroyable que pour des machines dont Panzani a reçu une grosse indemnité d'assurance, ils demandent en plus à les récuperer, puisque leurs experts les ont déclarées sinistrées entre 75 et 100 %.

Il est souligné qu'il y a là un problème moral.

Le sous-préfet réponds qu'il est là pour faire respecter la loi, pas la morale, même s'il désapprouve cette position.

 

Pas (assez) d'argent :

- Tout d'abord le sous-préfet fait les comptes :

Le projet comporte 12.3 ME pour la remise en état et 6 ME de fonds de roulement. Total : 18.3 ME

A ce jour la coopérative réunit dans ses prévisions seulement 16.9 ME. Comment comptez-vous trouver ce qui manque ?

D'autre part il y a beaucoup de problèmes aux autres niveaux :

La subvention du FEOGA (Europe) ne pourra pas être versée dans ce cas, ou du moins pas à hauteur de ce qui est annoncé (1.6 ME)

La subvention des Assedic ne pourra atteindre les 1.4 ME, mais se limitera à 0.9 ME

Les 3.8 ME d'exonération de taxe sur la plus value que Panzani devait verser ne sont pas considérés comme de l'argent privé, mais de l'argent public (c'est Bruxelles qui a pris cette décision). Comme un projet ne peut comporter plus de 40 % de subventions publiques cela change tout. (Il est à noter que dans la convention de revitalisation, cet argent est considéré comme un apport de Panzani, donc privé). Deux poids, deux mesures...

Pour ce qui est de la participation de Panzani à hauteur de 5 ME, le sous-préfet fait remarquer que Panzani tient les engagements qu'il a pris auprès du ministre et qu'on ne peut rien leur reprocher sur le plan de la loi. Sur la morale c'est autre chose….

- Henri Lelarge conteste que la subvention du FEOGA ne puisse être attribuée en totalité. Pour les Assedic, sachant qu'une SCOP est exonérée de cotisations lors de la première année, même sans l'attribution des 1.4 ME, l'exonération équilibrera et ne provoquera pas de problème.

Sur les 3.8 ME, il considère également qu'il s'agit d'argent privé et que cela ne devrait poser aucune difficulté.

Quant à la participation de Panzani (5 ME), il considère que cela fait parti des engagements pris auprès de Sarkozy et qu'il est donc de la responsabilité de l'Etat de les faire respecter.

 

Michel Vauzelle continue à nous apporter son soutien et confirme que les 1.6 ME de la Région sont toujours sur la table. Il souligne que l'attitude du préfet a complètement changé entre le mois d'octobre et le mois de décembre. Que s'est il passé ?

Le conseil général en fait de même en apportant également 1.6 ME

La municipalité, par la voix de son Maire, assure qu'elle est prête à rétrocéder les terrains à la SCOP.

 

Voilà le compte rendu le plus objectif possible de ce débat. A vous de vous faire une opinion.

Pour ma part je voudrais juste rajouter que lorsqu'il s'agit de sauver 90 emplois industriels, il me semble que si le dossier avait des faiblesses comme on nous le laisse entendre aujourd'hui, pourquoi les services de l'état n'ont ils pas proposés des alternatives ou demandé à ce que certains points soient révisés de façon à faire un compromis pour arriver au but ?

Au lieu de cela, on nous laisse 1 mois et demi sans nouvelles et on nous annonce brutalement que le projet ne tient pas……

 

- 10 mars 2005 : Dans toute la France avaient lieu des manifestations de grande ampleur pour la défense de l'emploi. Comme sur Arles il y a suffisamment de secteurs touchés, nous formions un défilé vraiment important d'environ 1 000 personnes ou le public et le privé se regroupait. (voir photos)

 

- 11 mars 2005 : Pour expliquer la démarche que nous avons entrepris aujourd'hui, il faut revenir une semaine en arrière. Nos représentants avaient conclu avec M. Corniquet (Directeur départemental adjoint de l'emploi) un accord pour commencer sur des bases bien précises, les négociations de fin de conflit avec le groupe Panzani. Rendez-vous était pris aujourd'hui à 16 heures et les négociations devaient durer le temps qu'il faudrait, samedi et dimanche si nécessaire pour arriver à un accord.

Le 10, nous apprenons que cet accord est remis en question et qu'une réunion qui n'a rien à voir avec le sujet qui nous occupe aura lieu le matin du 11 à 10 heures 30. Nous prenons donc le bus pour nous rendre à Marseille. Au passage nous allons apporter notre soutien aux copains de Nestlé devant le tribunal de commerce. Puis nous investissons sans grande difficulté les bureaux de la DDTE (Direction Départementale du Travail et de l'Emploi). Dans les Bureaux nous trouvons le Directeur et le directeur adjoint de la DDTE ainsi que notre PDG, M. Peudevin. Après un moment de surprise, nos représentants s'isolent avec le Directeur de la DDTE et notre PDG pour arriver à un accord. M. Corniquet est laissé en pâture aux salariés qui lui font comprendre vivement leur façon de penser. Un accord est finalement obtenu pour une réunion le 14 mars à 14 heures. Mais comme nous en avons marre de nous faire balader, tous les salariés comme un seul homme (même s'il y avait beaucoup de femmes) demande que soit consigné par écrit ce rendez-vous, ce qui fut fait avant que nous quittions les lieux. (voir photos)

 

- 14 mars 2005 : La réunion d'aujourd'hui se tient bien à 14 heures comme prévu. Mais les négociations se terminent vers les 17 heures, Panzani étant arrivé au bout de ce qu'il avait décidé de proposer, à savoir :

Coté mesures d'âge, rien de plus que ce que pourrait avancer le gouvernement qui pour l'instant ne donne pas de réponse non plus.

Allongement du congé de reclassement : cette mesure est subordonnée à la suivante.

Une prime de 8 000 E sera attribuée aux personnes qui quitteront le congé de reclassement le 15 avril (concerne les - de 50 ans).

 

- 16 mars 2005 : Une réunion que nous pouvons appeler "parallèle", se tient à l'initiative de la direction à l'hôtel Ibis de Marseille Saint Charles où étaient invités les syndicats FO et CFTC.

Petit rappel : Le syndicat CFTC n'est plus dans le conflit depuis le mois de septembre 2004 (peut-être avant mais je ne me rappelle plus). Le syndicat FO de son côté a quitté le conflit le 31 janvier 2005, le jour où le préfet a annoncé que la SCOP n'était pas viable. Il ne reste donc à ce jour pour défendre la majorité des salariés occupant le site que la CGT.

Cette réunion à donc pour but de discuter avec des syndicats qui ne représentent personne dans l'usine et d'arriver à conclure un accord avec eux.

Les propositions de Panzani sont donc : allongement du congé de reclassement de 3 mois pour tous (15 juillet pour les moins de 50 ans, 15 octobre pour les 50 ans et +). Prime de 10 000 E pour ceux qui quitteraient le congé de reclassement le 15 avril 2005. C'est tout.

Par contre dans les journaux la direction fait passer des chiffres, que je ne conteste pas, mais que ne sont que les acquis du Plan de Sauvegarde de l'Emploi proposé le 10 septembre 2004. Par exemple, la direction annonce une somme de 43 000 E pour 30 ans d'ancienneté et 26 500 E pour 20 ans etc…

La direction annonçant tous ces chiffres cumulés dans le même article de journal, peut faire penser à la population qu'elle a consenti de grosses avancées en termes d'indemnisation, alors que ce n'est pas du tout le cas.

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